Techniques de traitement des amas sanguins

Nous avons vu dans un précédent article ce que sont les amas sanguins, les points trigger, et la façon d’y remédier par des pressions localisées. Nous allons donc maintenant faire le tour des autres techniques qui peuvent être employées pour le traitement des amas sanguins.

Les ventouses pour le traitement des amas sanguins

Ventouses : traitement des amas sanguins

En médecine traditionnelle, la ventouse est un récipient, habituellement en verre, et en forme de cloche, destiné à soigner en induisant une «révulsion», par effet de succion sur la peau. Pour chauffer l’air et induire un vide relatif lors de son refroidissement, on y insère une compresse, du coton, de la filasse, ou un morceau de papier imbibé d’alcool à brûler que l’on enflamme dans le récipient. La flamme s’éteint spontanément quand l’air est consommé. La ventouse est alors appliquée sur la partie du corps de la personne à traiter, de manière à ce qu’en refroidissant, l’air se contracte dans la ventouse et engendre un puissant effet de succion.

Le dictionnaire de l’Académie française dans sa première édition (1694) décrit la ventouse médicale comme un «vaisseau de verre qu’on applique sur la peau avec des bougies ou de la filasse allumée pour attirer le mauvais sang». Il est précisé que l’on appelle «ventouses sèches», les ventouses que l’on applique sans faire de scarification. L’édition de 1762 définit la ventouse comme un «instrument de chirurgie» et précise qu’elle peut être métallique (de cuivre, d’argent…) et que son objet est d’ «attirer avec violence les humeurs du dedans au-dehors». L’édition de 1798 précise encore qu’elle a pour objet de «soulever la peau et de produire une irritation locale». Enfin, l’édition de 1832 ajoute qu’on y «fait le vide par le moyen du feu, ou d’une pompe aspirante, afin de soulever la peau et de produire une irritation locale».

Les ventouses pour le traitement des amas sanguins

Le vide relatif créé dans la ventouse dilate les pores et les vaisseaux sanguins superficiels (capillaires). Ceci produit une congestion cutanée localisée sur le site de l’application du vide, traduite par un changement d’aspect de la peau qui rougit et se couvre de points rougeâtres à violacés. Cette congestion provoquée localement, au-dessus de l’organe supposé malade était réputée attirer les humeurs ou le « mauvais sang » ou l’excès de sang qui congestionne un organe sous-jacent.
Une explication plus contemporaine pourrait être que le flux sanguin provoqué et le stress sur la peau pourrait respectivement décongestionner la zone sous-jacente (par effet dit de «révulsion»), et donner un coup de fouet au système immunitaire.

Ce moyen médical encore utilisé en Europe et aux États-Unis au début du XXe siècle n’est plus enseigné par la médecine contemporaine dite « moderne ». On le classe donc dans les médecines dites « traditionnelles ». Elles sont utilisées pour soigner, non seulement les affections respiratoires et les maux de dos, mais aussi pour les problèmes de peau, les migraines, les maux de têtes, les tendinites, les entorses, les crampes, et la constipation.

Traitement des amas sanguins avec les moxas

La moxibustion consiste à réchauffer – à l’aide des moxas – un point, et à faire pénétrer la chaleur à travers la peau. Le terme moxa aurait pour origine le mot japonais Mogusa qui désigne une variété d’armoises, la plante avec laquelle les moxas sont généralement fabriqués. Ceux-ci se présentent le plus souvent sous la forme de boulettes, de cônes ou de bâtonnets. C’est la chaleur dégagée par leur combustion qui stimule les points gâchette.

L’armoise sèche réduite en fins morceaux procure une bourre d’aspect pelucheux qui s’amalgame et se façonne facilement avec les doigts, permettant de créer des cônes de différentes tailles, du grain de riz à la grosseur d’une demi-datte. Le cône est allumé à son sommet et se consume comme de l’encens en dégageant une chaleur uniforme à action prolongée. Le thérapeute retire le cône lorsque le patient sent une intense sensation de chaleur, mais sans brûler la peau.

Traitement des amas sanguins avec les moxas

Les bâtonnets (ou cigares) sont fabriqués avec de l’armoise hachée, façonnée en bâtonnets, ou roulée dans du papier. Pour utiliser les bâtonnets, il suffit de les allumer et de les tenir à quelques centimètres du point d’acupuncture à traiter ou de la zone à réchauffer. L’acupuncteur pourra laisser le cigare au-dessus de la peau sans bouger ou le déplacer légèrement jusqu’à ce que la peau du patient devienne rougeâtre et que la personne ressente une agréable chaleur.

Les moxas permettent de fluidifier les amas de sang et d’assouplir le muscle, en retirant de celui-ci le froid et l’humidité. Ce serait la plus vieille forme de thérapie de la Chine.

Le stick

Pratiqué avec un bâton de bois, une tige en ivoire, ou bien un simple crayon avec une mine en carbone. Le stick peut être utilisé sur les trajets des méridiens ou seulement sur les points à traiter. Cette technique a pour but d’évacuer l’énergie de la contracture vers l’extérieur.

Friction cyriax

Ces massages transverses profonds provoquent une réaction antalgique,
Ils favorisent également la cicatrisation en créant une réaction de vasodilatation locale. Ils doivent être réalisés de manière perpendiculaire au tendon, celui-ci étant dégagé des muscles superficiels.

C’est une technique pénétrante qui permet le massage manuel de lésions situées en profondeur. Cette technique peut être utilisée sur les muscles, les tendons, les ligaments, et les capsules. La friction cyriax produit une hyperémie. L’augmentation de l’apport sanguin diminue la douleur. Elle permet aussi une mobilisation des structures.

En mobilisant l’élément douloureux on libère à la fois des adhérences présentes, et on évite la formation d’adhérence durant le processus cicatriciel.
Les frictions longitudinales ne mobilisent que le sang ou la lymphe, tandis que La friction cyriax mobilise le tissu lui-même.

La pression ischémique

Le thérapeute maintiendra un appui ferme et profond sur l’amas sanguin.

Notez que ces techniques de traitement des amas sanguins sont enseignées dans le détail, lors de nos formations rebouteux. Contactez nous par mail ou par téléphone pour avoir toutes les informations aux questions que vous pouvez vous poser.