Reboutement viscéral

Reboutement viscéral

Le reboutement viscéral va permettre de sonder les viscères par palpation pour savoir si tout va bien, ou trouver l’origine d’une douleur si le sujet se plaint. En cas de douleur, le reboutement viscéral permet de soulager celle-ci avec des massages et pressions sur les organes affectés.

Les 9 cadrans de la douleur

La douleur abdominale est un motif fréquent de visite. Devant toute douleur abdominale, les objectifs sont de :

• Ecarter, surtout s’il s’agit d’une douleur aiguë, une affection chirurgicale telle qu’une appendicite aiguë, une occlusion, une péritonite par exemple.

• Trouver l’organe douloureux : estomac, pancréas, côlon, par exemple…

• Savoir différencier, surtout devant une douleur chronique, une pathologie fonctionnelle d’une pathologie organique.

Déterminer les caractéristiques de la douleur grâce au reboutement viscéral

Siège et irradiations :

La douleur abdominale est par définition, ressentie au niveau de l’un ou de plusieurs des 9 segments de l’abdomen. Le siège est un élément d’orientation important, mais insuffisant en soi, car plusieurs viscères peuvent donner lieu à une douleur de même siège. Ainsi, dans le creux épigastrique, peuvent se projeter les douleurs d’origine gastrique, mais aussi œsophagienne, pancréatique, biliaire, ou encore colique. Inversement, un viscère peut donner des douleurs de siège variable. Ainsi, les douleurs d’origine colique peuvent être localisées dans le flanc droit, le flanc gauche ou être plus diffuses. Il est important de refaire préciser par le sujet, le siège exact de la douleur.

1. L’hypocondre droit : le foie, la vésicule.
2. L’épigastre : douleurs provenant de l’estomac.
3. L’hypocondre gauche : la rate.
4. Flanc droit : colon et uretère.
5. Région ombilicale : douleurs du grêle.
6. Flanc gauche : colon et uretère.
7. Fosse iliaque droite : l’appendice et ovaire.
8. Hypogastre : vessie et organes génitaux.
9. Fosse iliaque gauche : colon sigmoïde et ovaire.

L’irradiation, lorsqu’elle existe, représente une source d’informations importante. La colique hépatique, qui est une douleur d’origine biliaire consécutive à la mise en tension brutale de la vésicule ou du cholédoque par un obstacle, le plus souvent lithiasique, peut siéger dans l’épigastre ou dans l’hypochondre droit. Son irradiation vers l’hypochondre droit, contournant le thorax vers le dos et remontant vers l’omoplate et l’épaule droite ou la région inter-scapulaire est caractéristique. Une douleur épigastrique de même siège, mais transfixiante, sera quant à elle, évocatrice d’une origine pancréatique.

Le thérapeute expertisera aussi les viscères lorsque le sujet se plaint de douleurs dorso-lombaires résistantes aux traitements.

Différencier une douleur organique d’une douleur fonctionnelle

1. Présence de signes d’alarme en faveur d’une pathologie organique
   âge (> 50 ans)
   amaigrissement,
   caractère nocturne des douleurs,
   dysphagie,
   hémorragie digestive (ou anémie)

2. Certaines douleurs sont typiques d’une maladie organique
   Douleur biliaire ou pancréatique par exemple

   Modification récente de symptômes anciens:

   Les sujets atteints de troubles fonctionnels digestifs peuvent un jour développer une pathologie organique. La modification récente de symptômes bien connus constitue un signe d’alarme incitant à réaliser des explorations complémentaires.

3. Influence du stress et des facteurs psychologiques.

Points de tension de l’abdomen

Ce sont des points qui indiquent soit des spasmes des muscles lisses, des adhérences, ou un disfonctionnement d’un organe.

1. Il s’agit d’abord de provoquer la douleur par la palpation du point viscéral.
2. Trouver la position de relâchement qui fait disparaitre la douleur
3. Maintenir la position antalgique jusqu’au relâchement des tissus alors que le sujet fait d’amples respirations

Relaxation globale de l’abdomen

Le rebouteux effectuera des vibrations à raison de 30 secondes par points dans l’ordre suivant :

1. Cœur
2. Plexus solaire (sous l’appendice xyphoïde)
3. Pilore (5cm au-dessus et, 1,5 cm à droite du nombril)
4. Vésicule biliaire (sur la vésicule)
5. Sphincter d’Oddi (3 cm et 3 cm à droite du nombril)
6. Valvule iléocæcale (5cm à gauche et 3 cm sous le nombril)
7. Caecum (mac Burnet) (8cm à gauche et 3 cm sous le nombril)
8. Uretère (3 cm à droite du nombril)
9. Sigmoïde

Les différentes cartes des dermalgies

Un trouble viscéral entraine au niveau de la peau de façon reflexe une dermalgie, ces zones correspondent aux nerfs qui innervent l’organe. On peut ainsi en effectuant un palper rouler, la zone atteinte de cellulite permettra de déterminer quel organe est atteint.

Spondylothérapie

Albert Abrams (1863-1924) était un médecin américain, bien connu au cours de sa vie pour inventer des machines qui, selon lui, pourraient diagnostiquer et guérir presque toutes les maladies. Au début des années 1900, il était devenu un expert reconnu en neurologie.

Albert Abrams a développé une technique médicale appelée Spondylotherapy, qui a inspiré la chiropractie et l’ostéopathie. Le principe de base est la stimulation des nerfs issus de la moelle épinière, ce qui peut déclencher des actions réflexes sur les viscères ou les organes internes. La stimulation est réalisée par une percussion contrôlée avec un plexor ou à mains nues directement sur ​​les apophyses épineuses après avoir effectué une normalisation de la colonne vertébrale.

Procédure :

Dans un premier temps on inhibe le nerf en maintenant une pression avec le pouce sur l’apophyse transverse ou en dessous pendant au moins une minute.

Dans un deuxième temps on stimule en pratiquant une série de 100 percutions sur l’apophyse épineuse puis on marque une pause de une minute, et on recommence jusqu’à entendre un changement du bruit de la percussion.

Notez que ces techniques de reboutement viscéral sont enseignées dans le détail lors de nos formations rebouteux. Contactez nous par mail ou par téléphone pour avoir toutes les informations aux questions que vous pouvez vous poser.