Le Relâchement tissulaire

Historique

Technique de relâchement tissulaire

Les points de tensions ont été découverts il y a quelques milliers d’années en chine, puis redécouverts sous des noms différents et par des auteurs variés. Néanmoins Jones est le seul à avoir associé le point de tension avec le positionnement de l’articulation en dysfonction. Les techniques de Jones font partie du patrimoine des thérapies manuelles.

Ces techniques furent mises au point par Lawrence Hugh Jones (1912-1996) qui fut élève de WG Sutherland et de Harold Hoover. Jones élabora sa technique du relâchement tissulaire à partir du début des années 1950 en découvrant des corrections spontanées par positionnement antalgique, puis en approfondissant ses recherches qui aboutirent en 1981 à la publication de James Strain-CounterStrain.

Le principe de traitement des techniques de Jones repose sur la recherche de points douloureux appelés points de tension. Le traitement de ces points s’opère par une mise en position antalgique, ce qui permet aux praticiens une action immédiate après un traumatisme, et une approche facilitée en cas de crises aiguës pendant lesquelles les patients sont difficilement mobilisables.

Il s’agit d’un point non douloureux spontanément, mais douloureux à la pression, au niveau de la couche myo-fasciale. Ce qui rend ce phénomène  particulier, c’est le fait que le sujet n’a pas conscience de ce point douloureux : celui-ci ne fait pas mal spontanément. Les seules douleurs spontanées du patient sont localisées, encore une fois, sur la face postérieure du rachis.

Les différentes observations que Jones effectua sur les patients venant à son cabinet l’amenèrent à tirer les conclusions suivantes :

  • La mise en position et le maintien en raccourcissement permettent de donner de la mobilité.

  • Le phénomène dysfonctionnel ne résulte pas de la tension elle-même mais de la réaction du corps à la contrainte.

  • Le retour lent et maîtrisé à la position neutre semble déterminant dans la réussite du traitement.

  • La position lésionnelle maintenue entraîne d’un côté des muscles en position allongée et de l’autre des muscles en raccourcissement.

  • La présence, dans le muscle maintenu en raccourcissement, de petites zones tendues et douloureuses localement est mise en évidence par la palpation.

Les points de tension

Les points de tension utilisés dans cette technique se situent sur les «tissus mous», sur les muscles, les capsules articulaires, et les fascias.
Ils sont la résultante d’un brusque étirement traumatique ou prolongé dans le temps. Ces tissus contiennent des récepteurs sensibles à l’étirement : le fuseau neuromusculaire, l’appareil de Golgi, le récepteur annulo-spiralé qui par mécanisme réflexe entraîneront une contraction musculaire défensive autour de l’étirement.
Cette contraction protégera de la déchirure musculaire, ou de la fracture, et pourra rester et devenir chronique. De plus si cette tension n’est pas levée un cale se formera par un apport d’os supplémentaire autour du tendon contracté, ou du ligament surtendu.
Ce point est douloureux pour une pression environ quatre fois moindre par rapport à une autre zone cutanée.

Présentation de la technique du relâchement tissulaire

La technique du « relâchement tissulaire »

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Le principe est le suivant : pour obtenir le relâchement il faut positionner la partie douloureuse du patient dans une position la plus indolore possible pour la zone considérée. C’est à dire dans la plupart des cas rapprocher les insertions des tissus en souffrance. Il est très important d’obtenir le parfait relâchement du client, ainsi l’appui sur le point de tension ne devrait plus provoquer de douleur.

Une fois revenu à la position neutre, il est nécessaire de tester la sensibilité du point. La technique du relâchement tissulaire a réussi si la douleur persistante est inférieure à un tiers de la douleur initialement perçue par le patient.

Nb :

  • Laisser le client en position de repos pendant quelques minutes après le traitement.

  • Si le PT n’est pas accessible ou difficile à percevoir, mobiliser quand même l’articulation à condition qu’il n’y ai aucune douleur.

  • Préconiser une période de repos de 3 jours avant la reprise d’une activité physique.

Indications

Cette technique d’inhibition musculaire a donc un intérêt tout particulier en pratique quotidienne, lorsque d’autres pratiques ne peuvent être réalisées du fait de l’inconfort qu’elles créent.
Cette douceur technique permet de traiter des patients fragiles et âgés (femmes enceintes, présence d’ostéoporose…)
Bien sur la première indication est l’excès de tension du corps charnu en l’absence de maintien postural, et par extension toutes les lésions de type entorses et dérangement intervertébral.

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